C'est nous qui rendons l'amour cruel

Publié le par nane528

189830.jpgL'amour ne devient-il pas cruel quand on en attend trop ?

Avant d'aimer il faut savoir s'aimer soit même, on cherche notre équilibre dans les yeux de l'autre. De la rencontre amoureuse, on attend les réponses existentielles qui nous taraudent dans la tête. On recherche cette paix intérieure qui nous fuit bien souvent quand on est confronté à nous même. L'amour unit trop souvent deux âmes blessées par le temps qui conjuguent leurs souffrances. Alors le couple porte sur ses frêles épaules, une tonne de malaises et ne résiste ainsi pas à cet assaut, il explose. Or quand l'autre n'y est plus alors tout chavire, on est comme ce funambule qui tombe dans le vide.

Notre équilibre s'est en nous qu'on doit le chercher, cette paix intérieure nous habite. La réponse à tous les malaises de nos vies, elle est en nous. Donc avant d'oser la rencontre, avant de vouloir rencontrer l'amour, si on cherchait à se connaître, à accepter nos faiblesses et à admettre nos qualités. Si simplement on apprenait à s'aimer sans faux semblant, sans carapace, sans tricherie. L'amour ne serait-il pas plus simple ?

Ne cherchons pas dans la rencontre amoureuse à combler le vide de nos existences. L'amour ne comble pas un vide, mais il exalte nos sens, il met du piment dans la vie. Si un plat est fade et sans saveur, vous avez beau rajoutez du piment rien n'y fera il ne deviendra pas ce met exquis qui vante nos papilles gustatives. Si nous n'apprenons pas à faire la paix avec nous même, il restera ce goût amer de nos douleurs et prisonnier de nous même on ne pourra pas aller le cœur serein vers l'autre. Comment donner de l'amour, si cet amour est entravé, ligoté, bâillonné par le poids d'un passé trop lourd à porter. Ne cherchons pas à provoquer la rencontre en nous présentant comme une victime de la vie, l'être aimé n'est pas là pour nous plaindre ou écouter nos lamentations existentielles et s'apitoyer sur notre sort. Pour aimer et être aimer il faut être libre, libre comme le vent, prés à s'envoler vers des contrées où le bonheur est roi sans boulets qui nous retiennent plaquer au sol.

Un ami peut entendre notre douleur, nos doutes et nos peurs et nous bousculer quand on déraille et nous remettre sur la voie de la raison. Un amant ou une amante entend les élans de notre cœur, nos joies et nos désirs. Certes un ami peut être un amant ou une amie peut être une amante, mais attention ne lui demandons pas de résoudre pour nous les problèmes qui nous appartiennent, ne lui demandons pas de trouver la solution car seul nous pouvons la trouver. Il ou elle peut-être un guide sur le chemin de notre vérité, mais en aucun cas il ou elle est la solution à nos malaises,  en aucun cas on peut lui balancer en pleine face notre mal être et de lui imposer d’être le miroir de nos angoisses ou de lui reprocher ce qui nous fait mal.

Anne 2007

Publié dans Mes pensées

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G
J'abonde dans le même sens que toi.  Je viens de te découvrir suite à un commentaire sur le blog de "Chemin de Vie".  Je vais prendre le temps de te lire en naviguant sur ton site.  Je crois que ta plume à bien des choses à révéler.Ginette 
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F
« Ne cherchons pas à provoquer la rencontre en nous présentant comme une victime de la vie, l'être aimé n'est pas là pour nous plaindre ou écouter nos lamentations existentielles et s'apitoyer sur notre sort. » Aimer n’est-il pas cruel aussi quand les autres ignorent votre joie de vivre et cherchent à tout prix quelque chose derrière votre sourire ? Comme s’ils voulaient trouver la béquille du colosse aux pieds d’argile pour le faire tomber. Comme si votre sourire n’était pas sincère et qu’ils fallait à tout prix faire couler les larmes. Heureusement, j’ai vite compris que, comme tu l’expliques si bien, personne ne pourrait m’aimer si je ne m’aimais pas moi-même. Alors j’ai identifié mes principaux traits de caractère et j’ai appris à les aimer. Et cette foutue sensibilité qui m’avait tellement arraché le cœur, j’ai appris à l’aimer et à la voir comme une qualité. La faille s’est transformée en force, elle est devenue un pont entre moi et les autres. Mais pour certains, être sensible c’est être faible, et ça m’est insupportable. C’est comme si on tuait une deuxième fois l’espoir en moi.
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J
1980 mon mariage alors que je suis homo2000 ma séparation suivi d'un divorce, et enfin je m'accepte.2007 toujours heureux avec lui ! je suis amoureux !S'accepter, m'accepter, ce fut long à arriver, mais que c'est beau quand c'est là, et quand je regarde derrière moi, je ne regrette rien... il m'aura fallu bien du temps, mais j'ai pris le temps !Jj   
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W
Voila beaucoup de sagesse en un seul texte. J'aime ton combat "pour traverser la vie tete haute" et cette façon d'aimer me convient bien. Je crois ke j'essaye de l'appliquer. Mais rien n'est plus difficile quand on en est qu'au debut de s'accepter tel k'on est.
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